27 avril 2006

Les sénateurs perdent la mémoire


Ils ont tous plus de 80 ans et c'est ce qui rend leurs déclarations si douloureuses. Ce jeudi matin les membres du groupe mémoire, qui regroupe les associations de déportés et rescapés des camps nazis, ont dénoncés le peu d'empressement des sénateurs à soutenir un amendement qui permettrait de rendre inéligible un individu qui aurait été condamné pour non respect de la convention eruopéenne des droits de l'homme, un texte ratifié par la Belgique il y a déjà 50 ans. Sur les 71 sénateurs, seuls 17 , tous francophones, ont répondu positiviment à la proposition. Les autres n'ont même pas envoyé un accusé de réception. Chritine Defraigne, Françis Delpérée, Christian Brotcorne, Jean Marie Happart, entre autres, n'ont pas jugé utile de soutenir la démarche...
Le président du groupe mémoire, André Wynen, sans cacher sa déception, évoquait un abandon des valeurs morales des parlementaires... une situation comparable à celle qui avait permis à Hitler de prendre le pouvoir en Allemagne affirmait-il. Le groupe mémoire envisage désormais d'adresser la même demande aux députés et aux membres des parlements régionaux.

PS : contrairement à ce qu'indiquait une première version de ce texte Alain Destexhe (MR) a bien signé le document... On passerait donc à 18 sur 71...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est plus qu'affligeant effectivemet. Et assez typique de la manière dont la fonction parlementaire est assurée au Sénat.
Il faut se promener un jeudi après-midi dans les travées du Sénat en séance plénière pour mesurer à quel point cette institution est en état de mort clinique.