16 novembre 2006

Commission Immocongo : humanistes et réformateurs revendiquent la présidence


Le parlement wallon votera mercredi prochain la mise en place d’une commission spéciale mixte chargée de faire la lumière sur l’affaire Immocongo (ou plus précisément sur le versant politique de l’affaire, l’enquête judiciaire restant du ressort exclusif de la justice). Le vote sera sans surprise : à ce stade, seul le président du parlement wallon, José Happart (PS et co auteur avec Van Cau du projet de constitution wallonne) a fait part de son hostilité au projet (Jean Claude Van Cauwenberghe, lui, se dit ravi d’avoir l’occasion de s’expliquer). Une fois la résolution votée une conférence des présidents arrêtera les détails pratiques (lieu des débats, calendrier, etc…). Là les choses se corseront : CDH et MR revendiquent la présidence de la commission. Chacun avance ses arguments. Le CDH peut souligner qu’etait le seul à pas participer au pouvoir pendant la période des faits suspects, et le MR qu’il est aujourd’hui le plus grand parti d’opposition. Comme il faudra bien entendre Hervé Hasquin (MR) et Marie Dominique Simonet (CDH) aucune formation n’a pour l’instant trouvé l’argument massu. Le MR proposerait Véronique Cornet (bourgmestre de Montigny le Tilleul) et le CDH pense à Anne Marie Corbisier.

Sur le fond du dossier, et pour ceux qui douteraient encore de son interêt, je signale ce récapitulatif de Christian Carpentier sur les documents soumis aux gouvernements de la région et de la communauté en 2003, et sur le retrait d’une mention « gênante » dans la copie wallonne.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Pour rappel, Ecolo faisait également partie du gouvernement sous l'ancienne législature.

Même si votre résumé "Kinshagate" se veut pédagogique, j'ai bien peur que ce ne soit si simple. Bien d'autres éléments sont à prendre en compte (comme le fait que les 2 sociétés avaient fait une seconde offre en réponse au mauvais bulletin de l'inspection des finances... mais que c'est leur première offre qui a pourtant été retenue dans le contrat avec immocongo; qu'il y a également un cafouillage dans les dates qui permet de suspecter une pression carolo).
Même si je suis ravie que les journalistes s'intéressent enfin à ces magouilles (mais soyons clair, si on a l'impression de découvrir le monde; ce sont là des choses connues et reconnues de tous une fois qu'on habite la région), j'ai quelques réflexions :
1. Pourquoi l'affaire immocongo (si affaire il y a) prend tant d'ampleur car il me semble tout de même que les affaires du logement social et de l'ICDI étaient bien plus graves en matière de fraudes. L'envie de faire tomber Van Cau à tout prix? Et pour l'instant l'enquête d'instruction est bien moins vindicative que la presse, les politiques ou la population.

2. Je vais peut-être vous choquer mais ne soyez pas trop surpris d'apprendre que certains ministres, pourtant au gouvernement, ne connaissaient pas les détails de ce dossier qu'ils ont voté. C'est peut-être scandaleux de négligence, mais chaque ministre porte ses propres dossiers faisant confiance à celui qui le porte. Honnêtement, vérifiez-vous la véracité de tous les reportages de vos collègues? Non, vous faites confiance... Je ne veux ici défendre personne. Seulement, vouloir "mouiller" tout le monde pour en faire tomber un, j'hésite!

3. Enfin, je me pose question quant à la course au scoop que les journalistes instaurent... quitte parfois à mener une vraie chasse aux sorcières sans s'excuser jamais de qui on écrase au passage.

Encore une fois, je ne défends personne et espère que le dossier immocongo aboutisse en pointant du doigt des vraies responsabilités (en matière d'attribution du marché et non du montant de la facture); mais peut-être suis-je naïve mais je refuse de mettre tous les politiques dans le même sac. Je suis de ceux qui croient encore que mon vote importe ;-)