23 novembre 2006

Immocongo : le PS garde le contrôle

La fameuse commission mixte région wallonne-communauté française n’aura finalement qu’un président. Alors que le scénario d’une co-présidence (un(e) député(e) wallon(e) couplé(e) à un(e) collègue de la commune française) était parfois avancé ces derniers jours il n’a finalement pas été retenu. Plus surprenant encore, alors que « l’affaire » met principalement en cause un ancien ministre président socialiste, c’est un député PS qui présidera les travaux (en l’occurrence Maurice Bayenet, chef de groupe PS et, on l’oublie parfois, vice président du parti). Les députés socialistes wallons voudraient protéger Jean Claude Van Cauenberghe (dont les enqûetes de la justice, selon le soir, semblent se rapprocher) qu'ils ne s'y prendraient pas autrement.
On notera également au cours des débats l’avertissement sans frais envoyé par les députés wallons au CDH. En substance les rouges reprochent à la ministre Marie Dominique Simonet d’avoir alerter la justice et à Joëlle Milquet de s’en féliciter.
Le PS sur cette affaire développe donc trois discours :
1) Celui d’Elio Di Rupo qui, il y a 2 semaines demandait la transparence et donnait le feu vert à une commission parlementaire
2) Celui de José Happart, deux jours plus tard, qui jugeait la même commission inutile et bruyante
3) Celle du groupe PS au parlement wallon, qui, ménageant désormais la chèvre et le chou, vote la création de la commission (ne pas le faire aurait mis le président du PS en porte à faux et choqué l’opinion publique) tout en soulignant sa réticence à avoir des débats publics sur la gestion des gouvernements passés.

Le suivi des travaux de la commission permettra de déterminer laquelle de ces trois positions est réellement celle du PS. Avec le risque de voir la commission « immocongo » s’enliser rapidement… ou devenir une foire d’empoigne au cours de laquelle son président ne manquera pas d’être attaqué pour son manque d’appétit (réel ou supposé) à vouloir faire toute la lumière. On souhaite bien du plaisir à Maurice Bayenet.

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