19 septembre 2007

101 jours... et après ?

Il faut laisser le bénéfice du doute à Herman Van Rompuy : au 101ième jour de la législature ouverte le 10 juin dernier, on ne sait toujours pas vraiment où en est l’explorateur. Ces derniers jours le baron CD&V alterne les rendez-vous entre francophones et flamands, et s’en tient pour l’instant aux seuls dossiers institutionnels. Les négociateurs eux-même n’ont pas de visibilité sur les tractations avec le « camp d’en face ». Selon le Soir, le CD&V n'exclurait plus de créer un "comité des sages" sur les questions institutionelles. Evolution notable : jusqu'à présent ces réformes devaient être intégrées à l'accord de gouvernement, si l'information ce confirmait elle est donc importante.
A ce stade, et vu le peu d'informations, on peut faire plusieurs remarques :
  1. L’explorateur s’en tient aux chefs de délégations : Milquet et Reynders pour les francophones, Vandeurzen-De Wever-Sommers pour les néerlandophones. La NVA de Bart De Wever est donc associée aux négociations, alors que le FDF d’Olivier Maingain n’est pas directement consulté. Le parti amarante doit donc compter sur Didier Reynders pour jouer les intermédiaires et représenter ses intérêts. On voit pourtant mal comment une solution globale pourrait voir le jour sans le soutien du FDF.
  2. L’annonce de la reprise des négociations a été plusieurs fois annoncée et repoussée. Sans doute l’explorateur juge –t-il que le moment n’est pas opportun. Il est possible que la tenue de réunions discrètes et restreintes soit plus favorable à la progression que les grandes négociations à 4, style Val Duchesse.
  3. Herman Van Rompuy n’a plus beaucoup de temps devant lui. Comme on pouvait le prévoir le cap des 100 jours se traduit par une nouvelle donne médiatique : l’orange bleue sera de moins en moins considérée comme la coalition incontournable. Et l’impuissance d’un gouvernement fédéral en affaires courantes face aux licenciements annoncés par Jansens pourrait accentuer l’impatience des milieux économiques.
    Au mieux Van Rompuy a une ou deux semaines devant lui, concèdent, en off, certains partisans de l’orange bleue. Passé ce délai la coalition de centre droit aura du plomb dans l’aile.


En vidéo : le point sur les négociations au 100ième jour



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Au risque de me répéter:

* un gouvernement d'affaires courantes pour 2 petites années;

* une convention reprenant les partis politiques démocratiques + experts (des Attali belges..) (mais: quid du VB qui représente près de 30pc des électeurs ?!)
4 groupes de travail;
l'institutionnel pur belge;
l'économique et la fiscalité;
le social;
les matières justice etc
ET le groupe budget qui servira de logiciel financier(aller - retour) pour les 4 groupes précités.
Enfin, La présidence-secrétariat chargée de fournir les rapports.

Tout cela avec timing rigoureux .

imho