17 mars 2014

Un tour pendable

Un tour pendable. Depuis quelques jours l'expression (en français châtié une mauvaise farce) me trotte dans la tête. Oui cette histoire de Pandas ressemble à une mauvaise blague. Et un cran a encore été franchi avec la désormais très commentée prestation de Bart De Wever lors de la cérémonie des étoiles de la télévision flamande. Qu'un producteur d'une soirée télévisée  offre une telle tribune à un homme politique en pleine campagne électorale laisse songeur. Qu'un président de parti qui entend jouer un rôle historique en guidant la Flandre vers l'état de Nation puisse endosser le déguisement d'un panda achève de nous assommer.
Nous étions déjà restés interdits face à la frénésie politique et médiatique qui s'était installée autour de ce dossier. Fallait-il vraiment en faire des tonnes, diplomatie oblige ? Le premier ministre était-il obligé, sérieux comme un pape, de se cramponner à ce ridicule panda en peluche, histoire que son image personnelle soit bien associé à l'arrivée des animaux sur le tarmac de l'aéroport  ?
Oui Elio Di Rupo et Bart De Wever, l'un dans le style de l'overdose de communication, l'autre dans le registre de l'humour  plus lourd que gratuit (avec en prime quelques belles contre-vérités), nous jouent un tour pendable.
Hao Hao et Xing Hui semblent la métaphore d'un débat politique qui a choisi de se donner en spectacle plutôt qu'en échange d'arguments. Un spectacle où deux animaux patauds tentent d'attirer notre attention et nous hypnotisent. Un affrontement en noir et blanc, pour essayer de faire oublier la palette de couleurs d'autres espèces qui voudraient distraire nos regards.
Hao Hao, Xing Hui et leurs cousins Bart et Elio cabotinent. Nous serions bien inspirés de nous rappeler que le panda, bien que se nourrissant principalement de pousses de bambou est un animal potentiellement carnivore et que son apparence bonhomme cache de redoutables coups de griffe.

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